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croisade contre les albigeois.

Le vicomte Bertran[1], jeune homme d’espérance, lui et Bartas [9530] tiennent ensemble la barbacane du Château. — Bernart de Montaut[2], plein d’énergie, Guilabert de Labas et Frezol, avec leurs belles compagnies, formées d’amis et de parents, occupent la barbacane du Vieux pont. — [9535] Le seigneur de l’Isle, le vaillant Bernart Jordan, lui et Bertran Jordan, et Ot[3] qui est homme de tête, Guiraut de Gourdon[4], d’accord avec lui, B. Bainac[5], franc et libéral, Estout[6] qui dirige les fortifications et les engins, [9540] avec leurs belles et puissantes compagnies occupent la barbacane du Pont-Neuf. — Sur le pont du Bazacle[7],

  1. La réd. en pr. ajoute « frère du jeune comte ». Cependant on ne voit pas que ce fils naturel de Raimon VI (déjà mentionné au v. 9067 et très-probablement au v. 9505, voir la note) ait jamais pris dans les actes ou sur son sceau d’autre titre que celui de « frater domini comitis Tolose », voy. Douët d’Arcq, Sceaux, n° 746, Teulet, Layettes, nos 1681, 2145, 2316, 2457, etc. — À la vérité, D. Vaissète lui donne, à la table de son troisième volume, le titre de « vicomte de Bruniquel et de Monclar ». Mais d’abord la donation de ces deux seigneuries est de 1224 (Vaissète, III, 311), postérieure par conséquent à la mention faite ici du vicomte Bertran, et d’autre part les deux actes qui concernent cette donation (Catel, Hist. des comtes de Tolose, p. 255, et Vaissète, III, pr. 299) ne font aucune mention du titre de vicomte.
  2. Voy. p. 383 n. 2.
  3. Voy. p. 314 n. 1.
  4. Voy. p. 314 n. 2.
  5. « Bernard Boyssa » ou « de Boisso », selon la réd. en prose.
  6. Escot dans le ms., manque dans la réd. en pr. Ce personnage, qui est ici représenté comme une sorte de commandant du génie, est évidemment identique à l’« Estot de Linars » qui, aux vers 8158 et 8338 (dans ce second exemple « Escotz de Linars ») parle ou agit en la même qualité. Dans les trois cas il s’agit du même personnage que Fauriel, à sa table, a eu tort de séparer en deux (Escot et Estoul). Le seul point douteux est de savoir si son nom était Escot ou Estot.
  7. Le poème mentionne successivement la barbacane du Pont-