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introduction, § vi.

sète, t. V de cette édition. Le fac-simile en taille-douce d’une page, contenant l’un de ces dessins (le concile de Latran) et de plus les vers 3161-87, est joint à l’édition de Fauriel.

Ce que nous savons de l’histoire de ce ms. avant le temps où il entra dans la bibliothèque du duc de La Vallière se borne à peu de chose. En 1337 (n. st.) il appartenait à un prêtre appelé Jordan, qui l’avait engagé pour la somme de quinze livres tournois[1], somme relativement élevée. En 1759, Sainte-Palaye cite à diverses reprises le même ms. dans ses Mémoires sur l’ancienne chevalerie, et le désigne ainsi : « Manuscrit de M. de Bombarde » (II, 51, 74 ; éd. Nodier, I, 377, 398)[2].

Nous avons des témoignages sur l’existence d’autres mss. ou fragments de mss. du même ouvrage.

1° Raynouard possédait un fragment du poème, « d’une écriture assez moderne », nous dit-il, mais néanmoins fort précieux. Il a fait usage des variantes très importantes que présente ce fragment pour établir le texte d’un des morceaux du poème qu’il a publiés dans le t. I de son Lexique roman. J’ai fait, sans succès, une démarche auprès de M. Paquet, exécuteur testamentaire de Raynouard et détenteur de ses papiers[3], pour obtenir communication de ce fragment qui n’a pu être retrouvé.

  1. On lit en effet au dernier feuillet : « Jorda Capella deu sus aquest romans .XV. tornes d’argentz nos quel prestem a .vi. de février .M CCC XXXVI. »
  2. Sainte-Palaye s’était fait faire de ce poème une copie qui est à l’Arsenal (Belles-lettres françaises, 183), et il en avait projeté un glossaire dont les bulletins sont conservés à la Bibliothèque nationale, Moreau, 1831. On peut voir une note de lui sur le même poème dans le vol. CXVI de la collection Bréquigny, fol. 65-6.
  3. M. Paquet est décédé à Passy en janvier 1876.