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croisade contre les albigeois.

sants viennent au secours de la ville : [4390] R. de Montauban, habile et renommé, Isoart de Die[1], Guillem de Bel-afar armé et équipé, Cotinhac[2], P. Bonassa, et assez d’autres, et Peire de Lambesc[3] bien accompagné, [4395] et Guigue de Galbert y sont entrés avec joie pour défendre la ville.

CLXIII.

Pour défendre la ville vinrent maints auxiliaires, et pour combattre ceux de dedans[4] tels combattants à qui cette guerre ne plaît point et qui voudraient être ailleurs[5]. [4400] Dragonet adresse la parole au comte son seigneur, dans un conseil auquel assistaient les principaux barons : « Sire, » dit Dragonet, « il paraît que Dieu vous protège, car depuis que vous êtes

  1. J’ai été conduit à corriger en Isoartz la leçon Iscartz du ms., qui d’ailleurs fausse le vers, parce que le nom d’Isoart a été porté dans la seconde moitié du xiie siècle par deux comtes de Die (voy. p. ex. le cartul. de l’église de Die, p. p. l’abbé Chevalier, pièces IX et XVII).
  2. Cotignac (Quintiniacum) est un ch.-l. de c. de l’arr. de Brignolles.
  3. Un « Petrus de Lambisco » figure avec un rôle important, en 1193, dans un accord entre Alphonse d’Aragon, comte de Provence, et Guillem, comte de Forcalquier (Papon, Hist. de Provence, II, pr. n° XXIX). Un témoin des mêmes nom et surnom paraît en 1239 dans un acte d’hommage rendu par Adémar III de Valentinois au comte de Toulouse (Du Chesne, Hist. généal. des Comtes de Valentinois, pr. p. 8 ; Teulet, Layettes du Trésor, n° 2787).
  4. Ceux de Beaucaire, les partisans du comte de Toulouse.
  5. C’est ce que confirme P. de V.-C. quand il remarque que les chevaliers du pays (milites indigenæ) qui se rendirent à l’appel de Simon « tepidi erant et trepidi, et in modico vel in nullo exercitui proficientes » (Bouq. 106 f).