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croisade contre les albigeois.

de Cîteaux demeura, ce m’est avis, là dans Cahors, avec des barons du pays, et prie et requiert chacun de faire hommage au comte de Montfort, pour qu’il tienne la terre. [1905] Il fait préparer et écrire ses lettres sur parchemin, qu’il envoie en Provence à tous ses amis. Quand le comte s’en alla, il partit avec lui ; en sa compagnie alla le preux comte Baudouin. Ils couchèrent à Saint Antonin, que plus tard ils ravagèrent[1], [1910] et s’en vont à Gaillac.

LXXXVI.

Le comte de Montfort s’en retourne et couche à Saint-Antonin. Il s’en va vers Lavaur et passa par Gaillac, et puis à Carcassonne qui est là du côté de Laurac[2]. L’abbé s’en va à Albi et monte à Sais-

    Simon se rend à Auterive, où il met garnison, et de là va à Pamiers. Des routiers s’emparent d’Auterive ; mais peu après Simon reprend cette place et l’incendie. — De Pamiers il se rend à Varilhes (entre Pamiers et Foix), qu’il fait occuper. Il brûle le bourg de Foix et ravage pendant huit jours les environs de cette ville. Il revient à Pamiers où une députation du Querci le prie de venir à Cahors recevoir les hommages des seigneurs du pays. Il accepte et se met en route. À Castelnaudari le comte de Bar, malgré les prières des croisés, quitte l’armée « in omnium oculis vilis factus ». (Il n’est pas question du comte d’Alo du v. 1878.) Simon se dirigeant vers Cahors passe près de Caylus (arr. Montauban) dont il brûle le bourg. Il fait son entrée dans Cahors, et après peu de jours se rend à Rocamadour où les Allemands qui faisaient partie de l’ost le quittent pour retourner en leur pays.

  1. Voy. v. 2377 et suiv.
  2. Cet itinéraire n’est point indiqué dans P. de V.-C. : « Peractis apud Caturcum comes nobilis negotiis pro quibus illuc advenerat, proposuit abire in terram Albigensem. Rediens igitur a Caturco, transiensque per castella sua et visitans marchas