Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[1211]
103
croisade contre les albigeois.
le comte de Foix ; là-haut à Auterive[1]. Tout cet été ils iront en ost sur ses terres, [1875] car c’est ce qu’ils ont le plus à cœur.
LXXXIV.
Sur le comte de Foix, quand paraissent l’aube et le jour, marchent le comte de Montfort et le plus grand nombre des croisés. Et le comte d’Alos[2] s’en retourne, ayant fait un long séjour. Il désirait vivement la paix avec Toulouse, [1880] n’étaient les Français, les princes, les comtes, l’évêque[3] et l’Église et les prêcheurs[4] qui parlent des hérétiques et de leur folle erreur. Aux Cassés[5] on en trouva, cachés en une tour bien quatre-vingt-quatorze de ces traîtres insensés, [1885] que ceux de Roqueville[6], qui leur étaient amis, y tenaient cachés malgré leur seigneur[7]. C’est ce que
- ↑ Ch.-l. de cant. de l’arr. de Muret, sur l’Ariége.
- ↑ Voy. la note de la trad. sur le v. 1659 ; si l’on admet, avec la réd. en pr., qu’il s’agit ici du comte de Chalon, on pourrait corriger le v. 1878 ainsi : Quel coms de Chalo torna, en supprimant s’en ; cf. v. 1911.
- ↑ Folquet de Marseille.
- ↑ Les Dominicains.
- ↑ Les Cassés, Aude, arr. de Castelnaudary.
- ↑ Comm. de Montgiscard, arr. de Villefranche.
- ↑ La prise des Cassés, mentionnée incidemment par G. deTud.. n’est pas ici à sa place chronologique : elle eut lieu avant celle de Montferrand, racontée dans les tirades LXXII-LXXIV ; voy. P. de V.-C., fin du ch. LIII. L’historien du sire de Montfort ne fait point mention des habitants de Roqueville, et n’évalue qu’à soixante environ le nombre des hérétiques que les croisés « cum ingenti gaudio (cf. ci-dessus la note de la trad. sur le v. 1558) combusserunt ». G. de Puylaurens paraît suivre P. de V.-C. en l’abrégeant et en l’adoucissant.