écrit en deux mois ni en trois. Là se trouve toute Provence et tout Viennois ; [290] des ports[1] d’Italie jusqu’au dessous de Rodez, tous ensemble y vinrent pour le pardon qui est grand ; bannières hautes, ils marchaient serrés. Ils ne croient trouver en Carcassais personne [qui leur résiste] ; ils croient prendre Toulouse, mais elle a fait sa paix. [295] Ils prendront Carcassonne, disent-ils, et l’Albigeois. Par eau, en bateau, ils font porter leur bagage ( ?) et tous les vivres et le reste de leur équipement. Le comte de Toulouse va à leur rencontre[2], car il leur a bien promis de marcher dans l’ost avec eux. [300] Une autre armée de croisés vint de vers l’Agenais, mais non pas si nombreuse que celle des Français ; ils étaient partis de leur terre un mois plus tôt. Là est le comte Gui, un courtois Auvergnat[3] et le vicomte de Turenne[4] qui s’est fortement engagé [dans l’expédition], [305] l’évêque de Limoges[5] et celui de Bazas[6], et le bon archevêque de Bordeaux[7], l’évêque de Cahors[8] et celui d’Agde[9], Bertran de Cardaillac[10] avec celui (Bertran) de
- ↑ Les passages des Alpes.
- ↑ Jusqu’à Valence ; P. de V.-C, en. XIV (XV dans Du Chesne) ; Guill. de Puylaurens, chap. XIII.
- ↑ Gui II, comte d’Auvergne, 1195-1224. Nous possédons son testament daté du 27 mai 1209, et écrit au moment où il était sur le point de partir pour la croisade ; Baluze, Hist. de la maison d’Auv., II, 82 ; cf. Vaissète, III, 168.
- ↑ Raimon III ; Art de ver. les dates, II, 400.
- ↑ Jean I ; Gall. Christ., II, 527.
- ↑ Gaillart I, Gall. Christ., I, 1199.
- ↑ Guillaume II ; Gall. Christ., II, 820.
- ↑ L’évêque de Cahors, Guillaume, était fils du Bertran de Cardaillac mentionné au vers suivant ; voy. Gall. Christ. I, 131.
- ↑ Raimon II, Gall. Christ., VI, 679.
- ↑ Arr. de Figeac, Lot. Ce Bertran fit hommage à Simon de