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introduction, § xiii.

abrégé de l’original. Désireux d’appeler l’attention des personnes compétentes sur un texte qui, bien que publié depuis 1837, n’avait jamais été étudié avec critique à aucun point de vue, j’ai fait choix de douze passages entre ceux qui présentaient des difficultés pour moi insolubles, et, dans un article spécial[1], j’ai avoué mon impuissance à les expliquer, les soumettant à l’examen de plus habiles. N’ayant reçu aucune réponse satisfaisante, je n’ai pas recommencé l’expérience. Du moins ai-je pris soin, soit par des notes, soit par de simples points d’interrogation, d’indiquer aux critiques les endroits où il convient que leur attention se porte. Le seul secours qui me soit venu du dehors m’a été apporté par un philologue très versé dans la connaissance du provençal, M. Chabaneau, qui, en deux articles publiés par la Revue des langues romanes[2], a proposé un grand nombre de corrections au premier volume. De ces corrections, la majeure partie se rattache à des questions de formes, en elles-mêmes intéressantes, mais qui n’affectent pas le sens. Parmi celles qui impliquent une modification du sens, il en est plusieurs que j’ai adoptées, comme on le verra soit dans les notes de la traduction, soit dans les additions et corrections jointes au second volume. Le défaut de place ne me permettait pas de discuter celles que je n’ai pas cru pouvoir admettre ; mais toutes ont été de ma part l’objet d’un examen attentif.

Le vocabulaire, bien qu’ayant une étendue que d’ordinaire on n’accorde pas aux vocabulaires spéciaux, pourrait cependant recevoir encore mainte addition utile, surtout en

  1. Romania, V, 267-77. — Depuis j’ai trouvé la solution d’une des douze difficultés, celle du v. 511. Voy. les Additions et corrections du t. I.
  2. Deuxième série, I, 192-208 et 352-63.