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civ
introduction, § xi.

nans, laians (prov. laïnz), sirjans et des participes présents qui en français seulement reçoivent an à la terminaison, combatans, corrans.

-ant, IV, LXXII, XCIII, CIX, CXXII. Cette rime ne se distingue de la précédente que par la consonne finale ; elle présente comme cette dernière le mélange purement français de an et de en. Mais, pourtant, elle ne serait pas entièrement valable en tant que rime française, à cause de quelques mots qui, mis en français, ne rimeraient plus ; ainsi an, 1644, fr. ont ; vant, 2043, fr. vont, de sorte que ces laisses, ou du moins deux d’entre elles (LXXII et XCIII) ne sont en réalité correctes ni en français ni en provençal.

-ar, XIX, XL, LXXVII, LXXXIII, CXV. Rimes purement provençales, qui mises en français offriraient un mélange inadmissible de finales en -er et -ier, sans compter afar, 907, 1732, far, 1737, Bar, 1742, etc., qui ne sont possibles qu’en provençal.

-as, XCIX. Purement provençal.

-atz, XXIV, XXX, XCI. Rimes purement provençales. Mises en français elles offriraient un mélange de finales en ez et iez ; de plus gatz, 682, serait chas. Les futurs (2e pers. du plur.) -atz (553-4, 1997, 2000, 2004, 2006) ne sont pas sans exemple. Il est manifeste que l’auteur a voulu rimer en atz, quoiqu’il n’y soit pas arrivé sans faire aux règles de la déclinaison quelques menues infractions. Je crois, comme je l’ai déjà indiqué dans la première partie de ce chapitre, qu’on peut admettre des infractions du même genre pour les laisses VIII, LI, LVIII, LXVIII, indiquées dans ma table comme offrant des rimes en -atz et en -at mêlées, et dès lors les remettre toutes en -at.

Le peu d’espace dont je puis encore disposer ne me permet pas de poursuivre jusqu’au bout l’étude des rimes ; il en est