et un endroit qui soit son domaine. » N a pensé cela dans sa disgrâce, et l’a oublié dans la prospérité
67 (I)
Un noble, s’il vit chez lui dans sa province, il vit libre, mais sans appui ; s’il vit à la cour, il est protégé, mais il est esclave : cela se compense.
68 (IV)
Xantippe au fond de sa province, sous un vieux toit et dans un mauvais lit, a rêvé pendant la nuit qu’il voyait le prince, qu’il lui parlait, et qu’il en ressentait une extrême joie ; il a été triste à son réveil ; il a conté son songe, et il a dit : « Quelles chimères ne tombent point dans l’esprit des hommes pendant qu’ils dorment ! » Xantippe a continué de vivre ; il est venu à la cour, il a vu le prince, il lui a parlé ; et il a été plus loin que son songe, il est favori.
69 (I)
Qui est plus esclave qu’un courtisan assidu, si ce n’est un courtisan plus assidu ?
70 (I)
L’esclave n’a qu’un maître ; l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune.
7I (I)
Mille gens à peine connus font la foule au lever pour être vus du prince, qui n’en saurait voir mille à la fois ; et s’il ne voit aujourd’hui que ceux qu’il vit hier et qu’il verra demain, combien de malheureux !
72 (I)
De tous ceux qui s’empressent auprès des grands et qui leur font la cour, un petit nombre les honore dans le cœur, un grand nombre les recherche