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et qui passe toute créance ; contez cela à d’autres ; dois-je vous croire ? ou me persuaderai-je qu’il m’ait dit la vérité ? », paroles doubles et artificieuses, dont il faut se défier comme de ce qu’il y a au monde de plus pernicieux. Ces manières d’agir ne partent point d’une âme simple et droite, mais d’une mauvaise volonté, ou d’un homme qui veut nuire ; le venin des aspics est moins à craindre.