Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 85 —

Entre une question de grammaire arabe et une discussion sur les papyrus égyptiens, entre une reproduction de caractères hébreux et un dessin de cartouches pharaoniques, s’intercale parfois une œuvre poétique, épître ou comédie, écrite sans prétention, gaiement, simplement, pour l’amusement de la famille et des amis.

Il semble même que l’auteur ait eu conscience de quelques défaillances prosodiques ; il s’en est tant bien que mal justifié en ces termes :


Mon imagination fougueuse ne peut s’astreindre à une symétrie qui semble froide, mes vers comme ma tête sont pleins de mouvements, bons ou mauvais. Les disparates sont de l’essence de la poésie.


Peut-être serait-il donc excessif de vanter le mérite littéraire de ces morceaux faciles : du moins empruntent-ils une saveur marquée au nom de leur savant auteur et à ses occupations ordinaires.

La curiosité publique, en nos temps, s’attache volontiers aux peintures d’une cantatrice, à la musique d’un sculpteur ; l’opinion se montre béné-