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d’examen et le premier de composition. Je monte en cinquième

J’ai reçu hier 4 Délivrances de M. le Censeur qui m’a beaucoup loué et félicité sur ma bonne conduite

J’ai quelque chose à t’annoncer mon très cher frère qui me fait bien plaisir à moi. Je ne doute pas que cela ne te fasse de même.

Lorsqu’on a donné la composition, M. Lacroix m’a dit que j’étais le dernier ; mais lorsqu’on m’a appelé le premier, ça m’a piqué le cœur. M. le Censeur est venu ; il m’a fait bien des compliments ; il m’a touché la main et tiré l’oreille.


Mais voici, en regard, les périodes d’humeur et de découragement. Elles surviennent presque forcément au cours d’un internat. Elles sont ici décrites avec une virulence, une amertume vraiment éloquentes.


Je t’avouerai que depuis quelque temps je ne suis pas dans mon assiette ordinaire : mon humeur noire me regagne ; enfin je ne suis pas à mon aise : je dépéris, et je le sens, je crois que si je n’avais pas ici quelqu’un qui me fait passer le temps, un ami qui me soulage, je ne vivrais pas longtemps

Tous ceux qui sont malades se sont prudemment retirés chez leurs parents. À l’infirmerie, on est mal servi ; couché sur un lit on reste seul : si l’on a besoin de quelque chose, il faut attendre jusqu’à la prochaine visite du médecin, qui pour