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pionniers qui ont tenté avant lui la voie, a-t-il pu citer — avec éloge — de savants ecclésiastiques, tels que les jésuites portugais qui ont remonté le Nil ; puis le Père Athanase Kircher, de Fulda en Allemagne, auteur de l’Œdipe Égyptien, écrit en latin, le Père Mingarelli, à Venise, le Père Dubernet et le Père Sicart, tous quatre Jésuites ; le Père Bonjour et le Père Georgi, Augustins ; le célèbre cardinal Étienne Borgia, évêque de Vélétri, qui avait établi dans son palais un véritable musée égyptien. Mais, cette fois, il ne s’agissait plus d’interpréter à tâtons, comme ceux-ci l’avaient fait, les traditions fabuleuses de l’antiquité classique sur l’Égypte ; les révélations précises succédaient aux conjectures plus ou moins clairvoyantes ; Champollion évoquait soudain le témoignage direct, inépuisable, du sphynx africain, jusqu’alors obstinément muet.

Qu’en penseraient les chefs religieux ?

Ce jugement de Rome, Champollion, malgré son esprit indépendant, n’y était nullement insensible :


Il est tout à fait convenable que je prenne ma course vers