honorables ; mais, sur les questions qui touchent à la foi, les approbations les plus hautes, même celles de la cour de France, n’offrent qu’une relative importance. Ce qui domine, en ces matières, c’est le jugement de Rome.
Rome, demandait-on, acceptera-t-elle sans défiance les horizons indéfinis dont Champollion déchire ainsi le voile ? Approuvera-t-elle, en principe, ces incursions libres, inattendues, illimitées, de la science dans une antique histoire qui confine, sur beaucoup de points, à l’histoire révélée ? Ne craindra-t-elle pas des oppositions possibles entre le livre sacré dont elle est gardienne, et le livre également ancien qui va renaître des cendres, en dehors de son contrôle ? Quel accueil fera-t-elle à cet audacieux — taxé d’ailleurs de libéral — qui risque peut-être, par sa découverte, d’attenter à la tradition ?
Rome n’avait nullement condamné les précédentes recherches sur l’histoire et même sur la langue de l’ancienne Égypte. Ainsi, Champollion, parmi les