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Acomat

Où sont-ils ?Ce matin, on me les a remis,
Je viens de recevoir, Madame, à votre adresse
De ces contes légers une très lourde caisse !

Roxane

Cher visir, de ce pas je veux les aller voir
Ils pourront me calmer et nourrir mon espoir.

(Acomat lui donne la main pour sortir.)



ACTE II


Scène 1

Bajazet (seul)

C’est ici, mon garçon, qu’il te faut réfléchir !
Et de ton embarras t’efforcer de sortir…
Ce n’en serait pas un pour un homme ordinaire ;
Qui sait bientôt trouver la fin de son affaire ;
Mais je ne puis sitôt brusquer le dénouement,
Les combats dans le cœur, prouvent le sentiment,
Commençons. À l’amour sachons tenir la bride
Au grand galop sans quoi j’irai voir Atalide ;
Et contre mes transports, contre ma passion
Laissons un peu parler la noble ambition…
Voilà donc, d’un côté, les traits de la maîtresse,
De l’autre la bouteille et son heureuse ivresse,
Si je suis le grand Turc Dieu sait le joli train
Où du beau Bajazet va rouler le destin ;