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« Moi notaire juré du canton de Bosphore
« Michaël Haraiktan double meim, soussigné
« Par Sultan Amurat, nommément désigné,
« D’ailleurs connu de tous par ma grande sagesse,
« J’écris le testament de sa dite hautesse ;
« J’affirme que j’ai vu, couché sur son sopha,
« Le susdit grand Sultan, fils à feu Moustapha,
« Lequel indisposé de douleurs corporelles
« Était, ce néanmoins, très sain de sa cervelle,
« Comme de ses cinq sens, mémoire, entendement,
« Lequel m’a fait alors l’exprès commandement
« De m’asseoir sans tarder pardevant une table
« Pour écrire ; lequel d’un ton fort lamentable
« M’a de suite dicté le présent testament ;
« Dont voici la teneur noncupatoirement :
« Puisqu’il me faut mourir, je vais cesser de vivre.
« Ceux qui ne meurent point doivent donc me survivre,
« Il est donc bien certain qu’il faut avant ma mort,
« Assurer à chacun un convenable sort.
« Aussi de mon plein gré, je lègue à la sultane
« Mon écrin, mes bijoux ; et mes eaux de senteur,
« Mes joyaux, mes bonbons, mon bonnet d’empereur,
« Mon palais des soupirs avec ses dépendances,
« Je lui donne le sac qui contient mon magot,
« L’argent aussi s’entend…

Roxane

L’argent aussi s’entend…Ça y est-il ?

Acomat

L’argent aussi s’entend… Ça y est-il ?Mot pour mot !