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la bataille des trente

Les écuyers.
 
11. Guillaume de Montauban,
12. Alain de Tyntyniac,
13. Tristan de Peslivien,
14. Alain de Keranraès,
15. Olivier de Keranraès,
16. Louis Gouyon,
17. Le Fontenai ou Le Fontenois,
18. Fluet Captus (lisez Catus),
19. Geffroy de la Roche,
20. Geffroy Poulart,
21. Morice de Trezeguidy,
22. Guyon du Pontblanc,
23. Morice du Parc,
24. Geffroy de Beaucours,
25. Celuy de la Villon[1](lisez La Villéon),
26. Geffroy Mellon ou Moelon[2],
27. Jehannot de Serrant (lisez Sérent),
28. Olivier Bouteville[3],
29. Guillaume de la Lande,
30. Symouet Richard.

Un point important, constaté par le témoignage du poème contemporain, c’est que du côté de Beaumanoir il n’y avait pas d’alliage, les champions étaient tous de « bons Bretons » (Laisse 21, Crapelet, p. 19).

Dans le camp adverse il en allait autrement. Bembro, qui s’était vanté de ne mener à cette bataille que des Anglais de race noble et pour le moins écuyers, n’avait même pas pu trouver trente champions anglais tels quels : il s’était vu obliger d’y adjoindre six aventuriers allemands dont l’un, Crokart, joua dans la lutte un rôle principal, et quatre Bretons du parti de Montfort[4]

  1. C’est-à-dire « le sire de la Villéon. » C’est la version du ms. Didot, écrit en Bretagne et dont les noms sont beaucoup plus corrects que ceux du ms. Bigot qui a été écrit en Picardie. Ce dernier au lieu de « Celuy de la Villon » porte : « Et celuy de Lenlop, » seule version connue et admise jusqu’à présent, parce que le ms. Bigot a été publié par Crapelet et que le ms. Didot est encore inédit ; néanmoins en raison de l’exactitude habituelle de ce dernier manuscrit dans les noms propres, sa version (La Villon pour la Villéon) mérite plus d’autorité que celle du ms. Bigot.
  2. Le ms. Bigot porte Mellon, le ms. Didot Moelou ou Melon. Ces deux leçons pourraient bien s’appliquer à un même personnage.
  3. C’est la version du ms. Didot ; le ms. Bigot porte Monteville au lieu de Bouteville. Ce sont les noms de deux anciennes familles bretonnes ; on ne voit point de raison pour préférer l’une à l’autre.
  4. Le ms. Didot inédit porte :

     « Trente furent par nombre et de trois nacions :
    Car vingt Anglois y eust hardis comme lyons,
    Avec six Allemans avoit quatre Bretons. »