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ou reprises aigrement ou punies comme il y tiendra.

Aussi sera lors avisé s’il y a aucun digne d’être reçu à la cure des âmes, et s’il s’en trouve quelqu’un, après l’avoir ouï prêcher, l’évêque l’enregistrera, pourvu qu’il ait d’ailleurs témoignage de sa bonne vie, pour le bailler pasteur au troupeau qui vaquerait par après.

Sans observer cette forme, aucun ne soit commis à cette charge.

Or veux-je, pour mettre en avant cet ordre, faire l’union, établir cette réformation et l’introduire, qu’aucun des évêques de France passerait, par tous les évêchés pour faire le règlement, avec tel nombre d’évêques et les coadjuteurs qu’il sera nécessaire. Monsieur d’Orléans(¹) est vraiment digne de cette charge et un autre avec lui qui ressemblerait, si on en pouvait choisir un qui ne fut si turbulent, ni [si] superstitieux que la plupart.

J’avais omis que les coadjuteurs auraient certaine portion du revenu de l’évêché, en certain lieu, qui leur serait baillée des fruits mêmes et non par les mains de l’évêque.

La réformation faite, soient cassées les nouvelles églises et tous les offices qu’on y a établis, et soit défendu, à peine de la vie, de ne prendre administration ni titres, comme de surveillants,