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s. d. — Comme l`a dit M. Dezeimeris, cette préface est de Scaliger, qui l’a reproduite dans ses Epistolœ (p.8S) sous ce titre : Ad Frm1.c.N0mj>arum (sic) , in versiomam Erotici Plutarchi, nominé amici. Seulement Ferron y a introduit, vers la tin, un fragment d’une autre dédicace faite aussi par Scaliger nomine amici, et qui se retrouve à la page 285 des Epistolœ de celui·ci.

P. 8. Plutarchi Chœronci sermo amatorius, Awwldo Ferrono Bzwdi- galensi Regio ccmsilicwio interprete.

P. 79. Martlta Valeria Arnoldi .Ferroni hœc congerebat. -— C’est une suite de sept épigramrnes rassemblées par Marthe de Vallier, femme de Ferron, et tirées pour la plupart de l’A1zth0l0gie.

P. 80. Recognita quœdam. ——- Sous ce titre, sont publiées les corrections fournies par La Boétie. Elles se terminent à la page 92 par cette mention: Hœc adnotarc libuit, pleraque autem simt ex iis quœ a. Stephanc Boetho, - college meo, ’viro verè Attico et altero œtntis nostrœ Budœo, except. Puis viennent, sur la même page 92, des notes latines de Ferron, contenant des variantes pour sa version et publiées sans intervalle qui les sépare de ce qui précède.

P. 99. Restituta alia. —- Ce sont quelques corrections de texte avec renvoi en marge à l’édition de Froben. Ces restituta se terminent à la page 101. ‘

Ainsi que Pindique la note d’Arnaud de Ferron, tous les recognita ne sont pas dus à La Boétie. La plupart en viennent cependant, et il est impossible de dire quelles sont les corrections qu’il faut lui restituer. En présence de cette diiiiculté, M. Dezeimeris a donc publié intégralement, dans les Publications de la Société des Bibliophiles de Guyenne (1868, in-S", t. I, pp. 81-161), toutes les notes indiquées par Ferron comme pouvant être de La Boétie.

Elles sont au nombre de 101. M. Dezeimeris lés a fait précéder cl’une préface magistrale qui indique bien le rôle philologique de Ferron et celui de La Boétie. Sans être un savant de la valeur de Scaliger, son ami, manquant surtout de sagacité, Ferron était un helléniste habile. Toujours il sut rendre, en des traductions aisées, le sens des auteurs qu’il interprétait. Souvent il se trompa; parfois aussi, au cours de sa besogne, il trouva d’ingénieuses conjectures.

Quelle part revient à. La Boëtie, dans la traduction du traité de l’Am0m* ? M. Dezeimeris la suppose assez notable; il serait même porté a croire que Scaliger tit allusion à ce fait, lorsqu’il parlait, dans ses vers, de la grande part revenant à Ambactus dans certaine traduction signée de celui qu’il nommait Struma et qui n’était autre que Ferron (1).

« Les notes de La Boétie conservées par Ferron, ajoute M. Dezeimeris, nous permettent de nous faire une idée de la nature du travail fourni au traducteur de Plutarque par le jeune et éminent helléniste; mais, en réalité, la collaboration de celui·ci dut être beaucoup plus importante qu’0n ne serait porté à. le’ croire par Yexamen pur et simple des remarques subsistantes. Nous savons, en etïet, que les notes parvenues jusqu’à nous sont

Sr) Scaligeri Pncnxataïp 427. ct Publication: de la Sociétëder Bibliophile: de Guyrxnc, t. I, p. 98.

2) Publication: dc la ociité des Bibliophile: de Guycunc, t. I, p. 112: ,