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374 Noms Enfant aueugle-né, c’ej bien grande proueüe · , Venir en trahifon des flefches nous tirer? N ’as—tu d’autre plaijr que venir dechirer Les cœurs mal ajleurez de la jmple ieuneje? Ta mere, qui tout nu fans vergongne te laige, Mon/tre bien qu’on fe doit loin de toy retirer. O que fot ej celuy qui fe laige attirer A ton enfance vieille, 67* double, Er trompereje. Meurdrier, larron, pipeur, fay moy, fay hardiment, ` Fay du pis que pourras : redouble mon tourment. Ie veu te dejîîer, 67 ne veu plus me pleindre. Quel mal me peux tu faire (ô cruel fans mercy) Que ie n’aye enduré ? Ie fuis tant endurcy, Pay deja tant foiqïert que rien ie ne doy craindre. P. 280, son. XX, v. 1 : Sortisse est la forme régulière de la troisième personne du présent du subjonctif, quoi qu`en ait dit M. Feugère. Mon- taigne: «]e ne puis me garder". que mon imagination ne se saisisse incontinent du palais d‘Apollidon» (Essais, I, 51). P. 281, son. XXI, v. 1 : Premier, premièrement. V. I4 : Pétrarque a comparé plus poétiquemcnt l’amant à un cerf blessé qui emporte, en fuyant, le trait dans sa blessure, ct Joachim Du Bellay a repris cette comparaison (Olive, sonnet 70). P. 282, son. XXII, v. 2: Sénèque, Hippolyte, v. 28;, et aussi v. 186. P. 282, son. XXIII: Le Sonnet ci-dessous est le dernier des six sonnets insérés par ].—A. de Baïf dans ses Amours diuerses (f° 197, r°; Marty~ 'Laveaux, t. I, p. 4I4). Il correspond au sonnet XXllIpublié par Montaigne. I’ay jenty les deux maux de l’a2noureux martyre : Soit de pres, foit de loin, j mal traité ie juis, Que ie per iugeinent : 67 dire ie ne puis, Fors que le mal prefant me femble toujours pire. Las! en ce choix forcé, que me faut-il elire ? Quand ie ne la voy point, les iours me femblent nuits, Et fçay que de la voir viennent tous mes ennuis. · Mais deujé-ie auoir pis, de la voir ie dejre.