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NOTES 3 73 P. 278, son. XVI: _I.·A. de Boïf a également publié ce sonnet. (Test le troisième des six sonnets rccueillis par lui (Diverses amours, second livre, f°1g6, v°; Marty-Laveaux, t. I, p. 41;). ll correspond au sonnet XVI de Montaigne. Helas! combien de iours, helas! combien de nuits Ay-ie vefcu bunny dou mon cœur fait demeure? C’e_/t le vingtieme iour que fans iour ie demeure, Mais ie paje en vingt iours plus d’vn fiecle d’ennuis. Ie n’en veu mal qu’a moy, fortune que ie juis! Si ie foupire 67 plein, E ie lamente Gr pleure, C’ejt que ie m’e_/longnay laifant à la malheure La beauté qu’e_/longner nullement ie ne puis. Ma face, qui deja de rides labouree, Par les ennuis fouferts fe voit decoloree · Me fait rougir de honte. O douleurs inhumaines Vous faittes gri/onuer mon poil deuant le temps: » Combien que ie fois ieune au conte de mes ans, Las! ie fuis dejia vieil au conte de mes peines. V. 1;: Encor moindre je suis, etc. On disait moindre d’age, moindre d’ans, mais la tournure avait vieilli. P. 278, son. XVII, v. 6: Surfuir dissyllabique, voy. les autorités rassem- blées par M. Thurot dans son ouvrage sur la Prononciationfrançaise depuis le commencement du XVI' siècle, d’après le témoignage des grammairiens (t- L p· $49-$$0)- _ _ V. gz Que tu as longle bras. Monta1gne (cité par M. Feugère): « l’amitié a les bras assez longs pour se tenir et se joindre d‘un coing du monde à l'autre >> (Essais, III, g). V. I2 : Il fa pieu que le sente. Conformément à l’usage de son temps, Montaigne supprime volontiers le pronom de la première personne ` (Voizard, Langue de Montaigne, p. 96). P. 27Q, son.XVIlI, v. 14: Trqve se prononçait treuve, d`:tprès Pals- grave cité par M. Thurot (I, 468). ` P. 280, son.XIX: Le sonnet ci-après est le second des six sonnets insérés par _]ea¤—Antoine de Baïf au second livre de ses Amours diuerses (f°1g6,r··; Marty-Lavcaux, t. I, P.4I3)· Il correspond au sonnet XIX publié par Montaigne