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' NOTES 339 . La rédaction des manchettes du petit volume de La Boétie paraît, elle aussi, devoir etre attribuée à Montaigne, qui composa sans doute ces manchettes en même temps qu’il divisait en chapitres la traduction de son ami. Ces manchettes offrent, en effet, une grande analogie avec les notes marginales que Montaigne écrivait sur ses volumes, et, en particulier, avec celles qu’on lit sur Pexemplaire des Commentaires de César, dont il faisait sa lecture habituelle (Voy. Documents inédits sur Montaigne, recueillis et publiés par le D' Payen, 3° fascicule, p. 33). — Quant aux sommaires inédits et manuscrits que nous avons pris sur un exemplaire de la Mesnagerie appartenant à M. Dezeimeris, nous avons déjà dit pourquoi nous les reproduisons ici. Tout permet de supposer qu‘ils sont de la main ' de Montaigne. La signature de celui-ei fait défaut, il est vrai, mais le volume a été relié à nouveau, fort maladroitement, à la fin du XVlII° siècle, ct cette signature a peut-être disparu sous le couteau du relieur, qui a supprimé le premier feuillet de garde et détruit une partie des notes marginales. Ce précieux volume provient de la succession de M. de Lamontaigne, et a été acquis en 18S7· à Bordeaux, à la vente d‘Adler, par son possesseur actuel, qui le paya 3 fr. 50, en compagnie d‘un Voiture et d’un Alciphron. Sur le titre on lit: Ex libris Andreœ Delpech, furisconsulti Sarlatensis. A la fin, sur le verso de la garde, setrouve l'indication suivante, également écrite par Delpech: «Vide Memoires de • l’Estat de France sous Charles IX, 3 vol.- Troisiesme volume. Seconde “ edition reveue, corrigee et augmentee, 1578. Le lieu de l‘impression n’y est pas. La Servitude volontaire est dans le troisiesme volume. » P. 65, l. 3 : Charles Graux résume ainsi ce que l`on sait de la biographie de cet interlocuteur de Socrate: « Critoboulos, fils de ce Criton, l`un des plus fidèles disciples de Socrate, que Platon a mis en scène dans le dialogue qui porte son nom. Doué d‘une intelligence médiocre, mais d‘une beauté rare, Critoboulos reçoit d‘utiles conseils de Socrate, au sujet de sa conduite, dans les Mémorables (l, 3, et Il, 6); et il figure parmi les pcrson— nages du Banquet de Xénophon (Ill, 7; IV, IO et suivants). ll tenait de son père une grande_fortune. » — Nous ferons volontiers usage de l`édition du texte grec de l`Ec0nomique récemment publiée, pour les classes, par MM. Charles Graux et Alfred jacob (Paris, Hachette, 1888, in-1 6). Commode et soignée, cette édition a fait faire, selon l‘expressi0n de M. Ed. Tournier, « un pas notable à la constitution du texte de l‘Economique >>. P. 66, l. I2 : D'après Cotgrave et Nicot, la mise est la dépense.Montaigne emploie ce mot à diverses reprises dans un sens un peu plus large. Voy. Essais, l. I,-ch. 40 (Naigeon, t. I, p. 318); l. Il, ch. 18 (ibid., lll, 76); l. lll, ch. 1 (ibid., Ill, 238). _ P. 67, l. 50: Ce fais mon. — Mon, adverbe d'af`firmati0n, signifiant assurément, certainement, et venant du latin mundè, selon Diez. Aujour- d‘hui disparu, il se trouve encore dans Molière. Voy. Voizard, Langue de Montaigne, p. 136 et 226; Guillaume Bouchet, les Serées (éd. Roybet), t. VI, Lexique, p. 196. 1).68,1.4: Le texte grec porte: si Be nwkoin ail npb; roütnv, 6; psi; enfermer; Xpioûett. Cobct, — et après lui Charles Graux, — corrige ainsi 2 si ôè atwloin ab aspire roûro ui; êniorcwro Xpioüou, ce qui donne un sens différent: mais s`il les vend pour un objet dont il ne sait pas se servir.