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1 *îî¢`ï'È*`* )QZ('·“·;t.s,*À· À*··o_»*à _ 0«î`,,.·,·,,§ ·+ ;. 4¢$9;,•, s.ÉÉ·}2~ Il > " l§¢’ ~ ~· l DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE Page 1 : Dans l`Avertissement au Lecteur placé en tête de la Mesnagerie, Montaigne appelle cet opuscule de La Boétie: Discours de la Servitude · volontaire. C‘est le titre que La Boétie lui·mème avait donné à son œuvre. _ Le témoignage en est confirmé dans les Essais : « C’est un discours auquel il donna nom : De la Servitude volontaire; mais ceus qui l`ont ignoré l’ont bien proprement depuis rebaptisé: Le contre un » (Essais, liv. I, ch. 28). P. x, ligne 2 : OJ1. ziuyaûov ‘l'I0)»UXOIQdVl`I]' elç xolpavoç ïazw, cf; Baotleôç. (Iliade, ch. II, v. 204-205.) · P. 1, l. 4: rien plus; on lit dans les Essais «rien trop » (l, 16). P. 1, l. 6: autant bien. L'usage moderne n‘admet plus qu’aussi devant un adjectifou un adverbe. Mais on trouve dans Montaigne: ctautant volon- tiers que» (Ill, 5); « on escrit autant indistinctement qu’on parle » (Ill, 1;). P. 1, l. 7: Montaigne affectionne l’cmp|oi de Pinfinitif pris substanti- vement, comme en grec et en_latin. On en trouve de fréquents exemples dans sa prose. Voy. Voizard, Etude sur la langue de Montaigne, p. 1 1;. P. 2, l. 6: possible, peut-étre. -— Au XVl° siècle, possible était fréquem- ment pris advcrbialement; on le rencontre dans Montaigne et de Brach. L’usage s‘en est conservé jusqu’au siècle suivant; Molière et La`Fontaine l’empIoient volontiers, mais l’expressi0n avait vieilli. Littré pense qu’elle mériterait d’etre rajeunie. P. 2, l. I2 : J.-_]. Rousseau a dit (Contrat social, Ill, 6): «Les meilleurs rois veulent pouvoir être méchants, s’il leur plaît, sans cesser d`ètre maîtres. » M. Dezeimeris a indiqué (De la renaissance des lettres à Bordeaux, p. 42) quels curieux rapprochements on peut faire entre la Seruitude volontaire et le Contrat social. _ P. 2, l. x6 : pourmener a ici le sens de poursuivre. Froissart: « tant fu chis assaus continués et pourmenés sans nul _cés » (Glossaire, publié par Aug. Schéler). P. 2, l. 17 : Sur cette question, Léon Feugère renvoie à Hérodote (Ill, 80-84), à Polybe (Vl, 3) et à. Plutarque (Gouvernements comparés). P. 2, l. 20: si elle en y doit avoir; nous intervertirions aujourd’hui la place de en et dey. Ce n’est pas l‘hnbitude de Montaigne, qui met le plus souvent cn devanty (Voizard, Langue de Montaigne, p. 140).