Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/375

Cette page n’a pas encore été corrigée

sonmers 289 Qu’il faut feruîr, & prendre en recompence · Qu’oncq d’vn tel neud nul ne feuft arrefté. S’il fe faut rendre, alors il eft faifon, x0 Quand on n’a plus deuers foy la raifon. Ie voy qu’Amour, fans que ie le deferue, Sans aucun droiët, fe vient faiiir de moy; . Et voy qu’enc0r il faut à ce grand Roy, Quand il a tort, que la raifon luy ferue. IV Cfeftoit alors, quand, les chaleurs paffees, <' Le fale automne aux cuues va foulant Le raitin gras deffoubz le pied coulant, Que mes douleurs furent encom1nencees. ` 5 Le paifan bat fes gerbes amaiïees, . Et aux caueaus fes bouillans muis roulant, Et des fruitiers fon autonne croulant, Se vange lors des peines aduancees. ' Seroît ce point vn prefage donné io Que mon efpoir eft defîà moiiïonné? _ Non certes, non! Mais pour certain ie penfe, I’auray, li bien `à deuiner i’entends, Si l’on peut rien prognoltiquer du temps, Quelque grand fruiét de ma longue efperance. 37