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A MADAME DE GRA MM ON T coNTEss1s DE or/1sEN. u §`l`•ÉT;; ADAME, ie ne vous ofre rien du mien, ou par ce T ‘ qu’il eft defià voftre, ou par ce que ie n’y trouue p rien digne de vous. Mais i’ay voulu que ces ,. · · _`•· vers, en quelque lieu qu’ils fe vigent, portajent vofire nom en tefte, pour l’honneur que ce leur fera d’auoir pour guide céte grande Corifande d’Andoins. Ce prefent m’a femblé vous eftre propre, d’autant qu’il eft peu de dames en France qui iugent mieus, ô- fe feruent plus a propos que vous de la poefe; êr, puis qu’il n’en eft point qui la puifent rendre viue ô· animée, comme vous faites, par ces beaus 6· riches accords de quoy, parmi vn milion d’autres beautés, nature vous a efïrenée, Madame, ces vers meritent que vous les cheriüez .· car vous ferez de mon 1 aduis, qu’il n’en eft point forty de Gafcoigne qui eujent · plus d’inuention ê>· de gentillege, &· qui tefënoignent qire fortis d’vne plus riche main. Et n’entrez pas en ialouhe de quoy vous n’auez que le re/te de ce que, pieça, i’en ay _ faic`t imprimer fous le nom de Monfieur de Foix, voftre · bon parent; car certes ceus cy ont ie ne fcay quoy de plus vifê· de plus bouillant: comme il les fit en fa plus verte ' ieuneje, &· efchaufé d’vne belle &· noble ardeur que ie · vous diray, Madame, vn iour à l’oreille. Les autres