IIO ESTIENNE DE LA Bo1ê:T1E Cîîgâw rellement ce qui luy eû: le plus feant & conuenable: demande ce comme les chambres eftants aux lieux les plus forts
& les plus feurs appelloient, à mon aduis, les chofes
plus precieufes, les garnitures des lits & les vafes; la plus feiche partie du logis appelloit le blé, & la plus 5 froide le vin; la plus claire, l’ouuroir des feruiteurs qui ont befoing de clairté, & les outils. Ie luy fis voir aufîi les fales pour manger bien garnies & agencees, les vnes froides pour l’efté, les autres chaudes pour l’hyuer. Encore luy monftray-ie comment tout mon 10 logis ell tourné vers le Midy, & par ce moyen il eft aifé à voir que l’hyuer il a le foleil fort à propos, & l’ombre l’efté. le luy monftray la porte du quartier des femmes, & celuy des hommes, dont les eftuues qui font entre deux font la feparation, à lin qu’on I5 n’emporte rien, iinon ce qui fait befoing, & que les feruiteurs & les feruantes ne puifïent eftre enfemble pour faire desenfants fans noftre congé. Car de vray on voit volontiers que d’vne compagnie de ferfs les bons fils ont des enfants en ayment mieux leurs 20 maiftres; & les mauuais lieitans aliez enfemble, ont plus de moyens de faire mal. · Chap 16- Apres, dit il, que nous eufmes difcouru, nous depar- êîgzîfgfz tifmes ainfi par bandes noftre mefnage. Premierement jéîâc nous commençames d’afl`embler les vafes dont nous 25 düîâîtde 'vfons aux facriüces; apres, nous mifmes à part 1’atour müwge des femmes pour les feftes, les habillements des hommes des feltes & pour la guerre, la garniture des chambres des hommes & des femmes, leur chaulïure SL la noftre; apres, vn autre ranc de harnois,vn autre 30 des inflzruments pour la iilaffe, vn autre de ceux qui
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