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posent pas pour les consciences en thèses incompatibles.

La Bhagavadgîtâ condense ainsi en affirmations hautaines ou développe en images fortes, parfois bizarres, en tout cas ramasse comme en un foyer éclatant, l’essentiel des conceptions où, de bonne heure, le génie religieux de l’Inde s’est hardiment élevé. Que l’enthousiasme de la nouveauté en ait parfois exalté outre mesure la valeur poétique, qu’une illusion indulgente ait estimé trop haut la portée consciente de quelques-uns de ses philosophâmes, il se peut. Elle est, à coup sûr, un miroir très précieux de l’antique « Sagesse des Hindous » ; elle en reflète beaucoup de visions nobles et émouvantes. C’en est assez pour lui mériter, parmi tous ceux qui pensent, des lecteurs attentifs, sympathiques et respectueux.

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