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champ ; car elles ne voulurent pas demeurer davantage, et nous laissâmes chez ma tante Julien et Limade avec M. Osmond. Cette heureuse mission me facilita pour parler à mon adorable Lucille, qui ne me répondait autre chose que : vous êtes bien honnête, monsieur. Sa compagne porta un heaume consolateur dans mon âme en me répondant pour Lucille que la chose n’était point impossible.

De retour au logis, je remonte à ma chambre, mon valet était absent : de peur d’interrompre quelqu’un, ou plutôt d’éveiller ma tante, je m’évite de l’appeller, je le cherche pour avoir ma clef, et je le rencontre sur l’escalier ; il me dit tout bas de me taire, et me fait remarquer la fenêtre de l’appartement de ma tante ; les rideaux blancs étaient fermés ; mais à la faveur de la lumière qui était dans l’intérieur, on voyait l’ombre de deux