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reçut les larmes aux yeux, et me donna sa parole dans huit jours : un baiser nous sépara.

Qu’on se figure combien je suis fâché de la perfidie de Julienne, et combien je voulais me venger d’une telle injure ; mais moi-même suis-je plus sage qu’elle, me dis-je, non, hier je lui jurai de n’aimer qu’elle, le soir même je lui suis infidelle avec Constance ; et quand je ne l’aurais pas été… voyons, ce billet est daté d’hier en me quittant même, par conséquent la connaissance était antérieure à ce jour… donc en recevant mes sermens, Julienne se sentait coupable, rien est moins douteux, il faut m’en venger ; cependant j’ai promis à cette petite Rose de ne point lui causer de peine… comment faire ?… il faut m’en venger de manière à ne point compromettre Rose.

Après m’être habillé, je fus rendre mes