Page:L’Enfant du plaisir, ou les délices de la jouissance, 1803.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 34 )


mon retard qu’à la sollicitation de la bonne compagnie, qui probablement m’avait retenue jusqu’à cette heure.

Je dormis peu pendant la nuit, les appas de Lisette, les attouchemens de la prude Julienne et plus encore la jouissance de ma Constance, allumaient un feu dans mon âme qui me priva totalement du sommeil ; ce ne fut que vers le matin que je commençais à m’assoupir, quand je fus réveillé par mon laquais qui me remit une lettre, d’abord je ne voulais pas l’ouvrir dans le moment : mais ne connaissant point l’écriture et remarquant que ce ne pouvait être que de la main d’une femme, la curiosité me piqua, et je demeurai fort surpris de voir que c’était de Julienne, cette lettre tout-à-fait charmante demandait une réponse ; elle s’expliquait ainsi, et ne portait point d’adresse ; mais elle était signée ; Julienne.