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Bien surpris de la trouver si savante, j’imaginai que ce discours était le fruit des leçons de sa mère, ou plutôt de mon professeur, qui se plaisait à les entretenir de la vertu de Solon et de Socrate, quand l’âge et la nature les exempta du vice.

Nous arrivâmes enfin au dîner ; le repas quoique long et splendide, n’en fut pas moins ennuyeux. Madame Naucré la mère de ma Julienne, et ma tante, écoutaient avec admiration les plates et froides sentences de mon flegmatique précepteur, monsieur le ci-devant abbé Audebert, c’était tout de le voir ; mais encore plus de l’entendre… immédiatement après le café, on nous permit un quart d’heure de récréation dans le jardin de l’hôtel. M. de Naucré fils, pour se récréer, prit un texte grec de Xénophon, qu’il prétendait traduire, et ma tante se

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