dre. Albino, que je n’avais pas vu depuis
quelques jours, arriva le soir même
au retour de sa campagne. En faveur de
l’amitié qui régnait entre nous deux, ma
tante l’invita à rester pour souper ; il
accepta, et nous passâmes tous les trois
la soirée la plus agréable.
Nous reconduisîmes, Abeline et moi, mon cher Albino jusqu’à l’escalier. En remontant, je pris la main de ma tante, la baisai avec transport, et je lui dis : quand donc aurai-je le bonheur de recevoir l’effet de certaine promesse ?… Elle se retira en souriant, mais ne voulut point me répondre, et cette dissimulation me faisait perdre tout espoir dès ce moment.
De retour à mon logis, le repos m’était nécessaire ; les fredaines amoureuses que j’avais faites fréquemment, l’inquiétude de Julienne et de son indisposition, qui