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qui flatte ; son organe était enchanteur autant que sa physionomie était enchanteresse. J’avais dix-huit ans ; elle en avait deux de plus, c’est ce qui lui donnait plus de retenue et moins de dissimulation. Enfin la présence continuelle de sa mère ou de son frère, qui ne la quittaient presque jamais, épuisait ma constance, et contrariait mes intentions. Pour réussir dans mes projets, je m’enhardis moi-même, et je résolus de guetter l’instant favorable pour déclarer à ma Julienne le vif désir qu’elle m’inspirait.

Je réussis un jour à la promenade nous accompagnâmes ma chère tante Abeline, pour aller dîner à Neuilly, le frère de mon amie et mon ci-devant professeur nous attendaient, je la conduisis aussi loin qu’il fut possible pour que nos argus ne pussent nous entendre, et je fis ma déclaration dans les termes