que je lui remette un reçu du billet qu’elle
m’avait confié pour monsieur Lindor,
vous avez fait quelqu’imprudence ; je m’en
doute à la mauvaise humeur que l’on me
témoigne depuis ce temps ; ce qu’il y a
de certain c’est que mademoiselle de
Naucré est malade depuis quelques jours,
d’une frayeur qu’elle a eue en sortant de
l’Opéra… Ma maîtresse est venue deux
fois chez vous, c’est probablement pour
éclaircir cette affaire ; elle n’a pu vous
trouver, et c’est à moi que l’on s’en prend
aujourd’hui ; j’espère que vous voudrez
bien ne pas m’abandonner dans un moment
aussi critique, soit pour me donner
une place, ou pour m’aider de vos moyens
et de votre protection ».
La situation où cette infortunée se trouvait par ma faute me toucha sensiblement ; il ne faut pas, me dis-je, affliger un sexe qui nous procure tant de plaisirs,