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cile, ma demande fut accordée et nous partîmes.

Pendant notre retour, je racontai mon aventure à mon ami ; il en avait quelque soupçon… Eh bien ! me dit-il voilà la connaissance entièrement faite avec Lucille ; mais il peut se faire qu’elle ne soit pas pour vous, car la vielle m’a raconté qu’un monsieur Méau de Saint-Didié, homme fort riche, mais âgé de soixante ans, secrétaire d’ambassade, la recherche pour le mariage, et en a déjà fait la demande à sa mère… Il en arrivera tout ce qu’il doit en arriver, lui dis-je ; mais je lui ai frayé un chemin qu’il n’aurait jamais pu se frayer lui-même. Je me séparai de Julien qui allait rendre quelques visites, et je retournai au logis pour consoler Abeline du plaisir que mon absence m’avait paru lui causer au moment de mon départ.