un cœur repentant, je ne veux point me
retirer, je préfère attendre de vous la
punition dûe à mon forfait ; déclarez à
vos parens l’attentat commis sur votre
personne ; qu’ils me dénoncent à la justice ;
je me soumets à tout ce qui peut m’arriver
de votre part… votre beauté est l’auteur
de mon crime, et ma perte dépend de
votre cœur. »
Elle ne me répondait rien ; la pauvre innocente s’occupait à se rajuster. Elle prit une petite cuvette de porcelaine, de l’eau, une éponge, quelques gouttes d’eau de lavande pour rafraîchir sa blessure, je l’aidai dans cette opération ; elle changea de chemise, puis se remit dans le même fauteuil où je l’avais placé au départ de la vieille : il était temps, car on frappa fortement à la porte. Je repris mon mouchoir et j’ouvris en me tenant le nez comme si j’eusse éprouvé une vive douleur.