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470 L’ALCORAN.  

Levant ; O quelle compagnie pour vous aujourd’huy voſtre repentir & vos eſperances ſont inutiles, vous avez eſté infidelles par compagnie, vous ſerez compagnons dedans le feu d’Enfer, Feras-tu ouyr les lourds & voir les aveugles ? conduiras-tu ceux qui ſe veulent devoyer ? s’ils meurent avant que d’eſtre punis en terre, je me vengeray d’eux en l’autre monde. Te feray-je voir pendant ta vie la punition que nous leur avons preparée ? nous le pouvons faire, mais faits ſeulement ce qui t’a eſté commandé, tu es dans le chemin de ſalut, enſeigne le aux hommes, on te demandera compte de ta miſſion. Je demanderay compte de leur miſſion à ceux que nous avons cy-devant envoyez pour inſtruire le peuple, nous leur demanderons ſi nous leur avons ordonné d’adorer un autre Dieu que nous. Nous avons envoyé Moïſe à Pharaon & à ſes miniſtres, il leur a fait voir nos miracles, & leur a preſché nos commandemens, il leur a dit qu’il eſtoit meſſager du Dieu de l’Univers, neantmoins ils s’en ſont mocquez ; Je ne leur ay point fait voir de miracles que ne ſoit plus grand que celuy de la ſœur de Moïſe, & les avons chaſtiés à cauſe de leur incredulité. Ils ont dit à Moiſe, ô Magicien prie ton Seigneur qu’il nous delivre de ces maux & nous nous convertirons, lors qu’ils en ont eſté delivrez ils ont contrevenu à leurs promeſſes, & Pharaon a dit à ſon peuple, ne ſuis-je pas le Roy d’Egypte, le fleuve du Nil ne coule-t’il pas ſous mon obeïſſance ? ne cognoiſſez vous pas que je ſuis plus puiſ-