Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170 L’ALCORAN.  

le Prophete, ny ceux qui ſe fient en vous, & qui ont confié leur bien entre vos mains, autrement vos richeſſes & vos enfans vous tourmenteront en l’autre monde ; Il y a chez Dieu une tres-grande recompenſe pour les gens de bien. O vous qui croyez, ſi vous craignez Dieu il eſloignera vos ennemis de vous, & vous pardonnera vos pechez, ſa bonté eſt infinie. Les impies ont conſpiré contre toy pour te ſaillir, pour te tuer, ou pour te chaſſer de la Meque, mais Dieu a rendu leur conſpiration ſans effect, il ſçait tous les deſſeins des conſpirateurs lors qu’on leur a raconté les miracles & enſeigné ſes commandemens, ils ont dit, nous les avons oüy, nous euſſions bien dit de ſemblables choſes ſi nous euſſions voulu, ce n’eſt qu’une chanſon, & une fable de vieilles gens : Souviens-toy comme ils ont dit, mon Dieu, ſi ce que nous raconte Mahomet eſt veritable, fais tomber ſur nous une pluye de cailloux, & nous chaſtie rigoureuſement ; Il ne les chaſtiera pas quand tu ſeras avec eux, ny lors qu’ils luy demanderont pardon, Qui puiſſe empeſcher Dieu de les chaſtier ? ils ne ſont pas en ſa grace lors qu’ils ernpeſchent les vray-croyans d’entrer au Temple de la Meque, il ne protege que ceux qui ont ſa crainte devant les yeux, mais la plus grande partie d’entr’eux ne le ſçait pas cognoiſtre : leurs oraiſons ſont fort legeres, ils ſe touchent à la main dedans le Temple, mais ils reſſentiront un jour la punition de Dieu à cauſe de leur impieté. Les infidelles qui de-