rible que menaçante : renonce à ta mere
ou à ton amant ; décide-toi, réponds ? —
Ma mere, qu’oſez-vous exiger ! Vous
m’accablez, vous me percez le cœur.
— Obéis, te dis-je, ou crains…
M. P. *** & ſorti dans ce moment,
ce qui a empêché Madame d’Herbeville
de pourſuivre. Il avait les yeux
en pleurs. Que ſes regards étaient tendres
& touchans ! Le plus profond ſoupir
a été ſa derniere expreſſion.
Imaginez-vous dans quel état était mon ame ; cent fois elle a paru ſur le bord de mes levres prête à s’enfuir. Ma mere qui était ſortie auſſitôt que le Chevalier, eſt rentrée un inſtant après. Elle m’a trouvé ſans ſentiment. Je ne ſuis revenue à moi qu’avec une fievre brûlante… Je ſuis dans les plus grandes ſouffrances : il faudrait aimer comme moi, une mere & un amant pour ſentir tous les combats qui s’élevent dans mon cœur, entre l’amour & la nature.
Oui, mon amie, je préfere de renoncer au monde, d’être renfermée dans un cloître plutôt que d’épouſer le Comte de ... Je ne prononcerai jamais ce oui