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taient le succès de son entreprise, il ne manqua pas d’aller au Café des Pommes.

À Paris tout existe, tout se trouve. Sur la carte qu’il remit au garçon, et que celui-ci porta à qui de droit, on le fit passer, avec Antoine et Lina, par une petite porte, monter un étroit escalier, et au premier étage, il entra dans une vaste galerie, longue salle de café, avec des tables carrées entourées de fauteuils, le parquet couvert de tapis, les murs ornés de grandes glaces, sauf sur un côté, où par trois marches, on pénétrait dans deux salons contigus, convertis en salles de jeux, l’une avec une roulette, l’autre avec une table pour le baccarat.

Dans la salle de café, peu remplie encore, divers groupes, composés en majorité de femmes, se trouvaient disséminés. Jacques se dirigea droit vers une extrémité, où il apercevait deux tables libres, et près de celle qu’il se disposait à occuper, il vit deux jeunes hommes et deux jeunes femmes, consommant du champagne dans une posture très hardie ; du reste la liberté la plus absolue régnait partout. Une des deux femmes avait les jambes sur les épaules de son cavalier, qui la branlait avec hardiesse, les jupes ramassées sur la ceinture.