Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
DE KANG-HI.

sistible d’écrire que toutes les femmes ont de parler, qu’elles se bornassent à peindre ces tableaux de société où elles jouent elles-mêmes un rôle si intéressant. Là, elles sont sûres de ne pas rencontrer de ces grands caractères qu’il est si difficile de faire discourir et agir convenablement. Au lieu de ces personnages embarrassants, elles auront à représenter, d’après nature, des êtres dont les manieres et le langage rendent le sexe douteux, hommes efféminés, qui par leur afféterie cherchent en vain à acquérir la délicatesse des femmes aux dépens de la force et de la dignité ; femmes inconsidérées, qui croient ne pouvoir s’élever au-dessus des préjugés qu’en renonçant à la modestie, source de toutes les grâces. Au lieu de ces grandes passions qui bouleversent l’existence et consument la vie, de ces