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LES VOYAGES

mondes. Le siecle dernier, on éprouva une de ces crises accompagnées de symptômes si effrayants, que la grandeur du mal excita l’industrie de toutes les classes. Un physicien, je regrette que l’histoire, si avide de recueillir les noms des brigands fameux, n’ait pas conservé le sien, persuadé que l’atmosphere n’étoit point infectée à une grande hauteur, s’éleva dans les airs ; l’eudiométrie perfectionnée lui ayant prouvé que ses conjectures étoient fondées, il adapta à son aérostat des tubes d’étoffe imperméable qui descendoient jusqu’à terre, et les fit communiquer à de puissants ventilateurs. Il parvint ainsi à établir des courants perpétuels d’air pur. Ce moyen simple employé en grand eut le plus heureux succès. Chaque place, chaque rue, chaque hospice eut des ballons salutiferes, et