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LES VOYAGES

se rompît, ou que son cheval fît un faux pas. Cependant cette coutume, contre laquelle réclamoient inutilement depuis son origine l’humanité et la raison, subsisteroit probablement encore, si un cheval fougueux attelé à un cabriolet n’eût renversé un jeune prince, l’espérance de la nation, tandis qu’il traversoit à pied la place Vendôme. Il en mourut. L’indignation publique éclata, et fit justice d’un abus trop long-temps toléré. On reconnut qu’il y avoit des années où le nombre des accidents de ce genre avoit dépassé quinze cents. Il fut meme question de proscrire toute espece de voitures ; mais des personnes plus calmes représenterent que la ville étoit immense, les affaires extrêmement multipliées, que beaucoup de personnes étoient