Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/298

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
274
MÉMOIRE

prospérité et d’un accroissement en richesse et en population tellement rapide, que l’histoire des hommes n’en offre aucun autre exemple, ne possédoient qu’un petit nombre de frégates : on peut donc croire que l’Inde, tout en présentant un développement d’activité et d’industrie proportionné au génie de ses nouveaux maîtres et aux prodigieuses ressources de son sol, ne disputera pas, au moins dans l’espace de temps auquel la prévoyance humaine peut raisonnablement atteindre, l’empire des mers à son ancienne métropole ; et il est satisfaisant de penser que les rivalités naturelles entre deux grandes puissances commerçantes ne produiront point de ces guerres sanglantes qui coûtent tant de larmes à l’humanité. Heureux les peuples de l’Asie, si les Anglo-Indiens, réprimant le ca-