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DE KANG-HI

de votre départ ; j’ai craint que ma foiblesse pour vous ne me portât à accepter la proposition que vous ne manqueriez pas de renouveler de m’emmener avec vous, et dont peut-être vous ne tarderiez pas à vous repentir. Ces réflexions, en me prouvant que votre bonheur étoit aussi compromis que le mien, m’ont insensiblement guérie de cette passion insensée, et que pourtant je ne puis me défendre de regretter. Il est de votre intérêt, je dirai plus, il est de votre devoir de m’affermir dans une aussi sage résolution. Le moyen est de nous voir peu dans le commencement, et jamais sans témoins. Je me flatte que vous reconnoîtrez dans cette démarche toute la franchise de mon caractere ; elle vous est connue, vous savez que je ne vous ai jamais rien caché,