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LES VOYAGES

impérieusement, de l’empereur du Birman, un tribut de bois de tek nécessaire à la construction d’une marine militaire, demande au roi de la Cochinchine la concession de la baie de Turon, ancien projet favori des Européens, dont le succès seroit inquiétant pour nos provinces méridionales ; d’un autre côté, il soutient dans sa révolte contre son légitime souverain, le Tischou-lama, pour le réduire sans doute par la suite à la condition d’un prince nominal, ainsi que l’ont été les rajas et le grand mogol lui-même. Les troupes que notre auguste empereur n’a pu se dispenser d’envoyer au secours du chef sacré de la religion qu’il professe, se sont déjà trouvées engagées avec les anglo-indiens. La cavalerie tartare a bien fait son devoir, et a protégé dans leur fuite les fantassins chinois, épouvantés de l’impétueuse