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DE KANG-HI

s’efforce de sortir ; sa robe chinoise, qu’elle conserve toujours à moins qu’elle ne sorte à pied, étonne la foule qui s’amasse autour d’elle ; des enfants et des gens du peuple, au lieu de la secourir, l’accueillent par des huées. M. de Lovelle, qui venoit me voir, l’aperçoit dans cet embarras ; il s’élance vers elle en poussant rudement ceux qui l’entourent, la prend dans ses bras et l’emporte jusqu’à la maison ; puis revenant sur ses pas, indigné de l’insolence de cette populace, il saisit un des bâtons de la chaise, et d’un ton menaçant lui ordonne de se retirer. Il y avoit certainement dans le nombre plusieurs hommes vigoureux dont un seul eût suffi pour terrasser M. de Lovelle ; mais sa noble audace leur en impose, et ils s’éloignent en murmurant. L’ascendant prodigieux que l’air de