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LES VOYAGES

et Josse, sont toutes des figures à gros ventre, et à oreilles pendantes, dont on apporte en Europe des milliers de simulacres assez connus sous le nom de magots. D’un autre côté, les Chinois alliant le mauvais goût dans les arts à la superstition, ont repoussé ce qu’il y avoit de plus gracieux dans la mythologie des Indous. On ne trouve nulle part chez eux la figure de l’amour indien. Ce dieu, fils de Vichenou et de Latchmé, est représenté dans l’Inde comme en occident, sous la figure d’un enfant. Il est aussi armé d’un arc et porte un carquois, mais ses fleches sont des tiges de fleurs, son arc est de canne à sucre, et la corde est une guirlande de roses : il monte une belle perruche à couleur changeante[1]. Cet emblème est fort

  1. Voyez dans Sonnerat, t. I, éd. in-4, la figure de manadin ou de l’amour indien.