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DE KANG-HI.

nues à celles des autres parties du monde, et qui devroient satisfaire la plus excessive vanité ? Dans toutes les occasions ce peuple galant leur témoigne de la déférence, leur rend des hommages, les admet à tous ses plaisirs. Ornements de la société, elles y brillent autant par les grâces de l’esprit, que par les attraits de la beauté, et captivent par des charmes qui ne vieillissent pas ; leur influence s’exerce sur les hommes comme sur les affaires ; oracles du goût et du bon ton, leurs jugements sont sans appel : et quand elles les révoquent, on se soumet encore à leurs caprices. Objets d’un culte continuel, flattées dès l’enfance, adorées dans la jeunesse, leur vieillesse est encore entourée de respects. Mais lorsque, cédant à une malheureuse manie, et se faisant auteurs, elles révelent le secret de leur