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LES VOYAGES

qu’on ne peut voir que dans la nuit du désœuvrement. Ils avilissent et exposent ceux qui les tirent, faitiguent les yeux délicats du sage, occupent dangereusement les âmes oisives, exposent les femmes et les enfants qui les voient de trop près, donnent plus de fumée que de lumiere, ne laissent qu’un dangereux éblouissement, et causent souvent d’horribles incendies[1]. »

Cette façon de penser est si universelle, que quoique la plupart des comédies et des tragédies chinoises semblent faites pour montrer la honte du vice et le charme de la vertu, elles ont acquis très peu de gloire à leurs auteurs. Il y a même eu, comme vous savez, un empereur privé des honneurs funéraires pour

  1. Cette citation est tirée des Mémoires sur les Chinois, t. 8, p. 227.